posté le 30-01-2017 à 11:52:29

Le joueur d'échecs - Stefan Zweig - (La bonne nouvelle du lundi)

  

 

                                            - Stefan Zweig -

 

 

 

 

pourquoi??

 

Le RDV proposé par Martine chaque lundi me donne l'occasion d'enfin découvrir cette nouvelle de Stefan Zweig, qui fait, je crois, partie des classiques, incontournables!

 


le pitch de moi personnellement:

 

Le grand champion mondial des échecs, Czentowic, est embarqué sur un paquebot de corisière.

Son inculture et sa stupidité n'ont d'égale que sa tactique redoutable au jeu des Rois, roi des jeux.

Le narrateur, embarqué lui aussi, simple amateur à ses heures perdues et intéressé par le personnage, parvient à convaincre un passager, McConnor, à défier le champion à une partie simultanée.

Pendant leur partie, un autre passager, le mystérieux M.B., va l'aider à mettre en difficulté l'arrogant Czentowic.

 

 

bien? pas bien? l'avis de moi en personne

 

Quand une partie d'échec nous renvoit à la montée du nazisme...

 

J'ai commencé cette lecture sans rien en savoir, si ce n'est qu'elle fut publiée à titre posthume, l'auteur l'ayant écrite entre 1941 et 1942, dans les derniers mois de sa vie.

 

Cette nouvelle a de particulier qu'elle offre différents niveaux d'analyses et je me suis trouvée fascinée face à ce court récit, intense!

 

Deux joueurs d'échecs, l'un redoutable tacticien, incontestablement talentueux, mais niais, arrogant, frustre, et conscient de sa célébrité.

L'autre totalement inconnu, humble et élégant, que le lecteur va découvrir à travers une longue et passionnante introspection, a appris le jeu pour ne pas sombrer dans la folie.

Deux salles, deux ambiances, comme dirait l'autre!

Le passé malheureux de Czentowic présenté au début de l'histoire n'est finalement que peu émouvant au regard de ce qu'est devenu l'homme.

Celui de M.B. est bien plus intéressant et touchant. En effet, l'homme doit sa connaissance du jeu d'échec à de longs mois d'enfermement, ponctuées d'interrogatoires, sans aucune nourriture cérébrale, jusqu'à ce qu'il parvienne à dérober un livre... ce livre est un manuel du jeu d'échecs.

Ainsi, pendant de longues semaines, il va faire travailler son imagination, faire, refaire chaque partie, apprendre chaque coup, jusqu'à devenir incollable, quelle que soit la situation du jeu. Seul dans sa cellule, il joue contre lui-même... Lui les blancs, et lui les noirs...

Cette activité le mènera à la folie, et paradoxalement, le sauvera.

 

Quelle admirable métaphore du conflit mondial de l'époque!

D'un côté, Czentowic, écrasant, ne cherchant qu'à gagner, humilier, remporter. 

De l'autre, ce M.B., qui n'aspire qu'à garder son humanité...

 

Stefan Zweig est un maître! Un maître des mots et ici, de la tension psychologique qu'il créé en peu de temps.

La passion (dont il est aussi question!) s'empare rapidement du lecteur tant les mots de l'auteur sont captivants en restant simples!

Jamais je n'aurais cru me plonger avec autant de délice dans une histoire dont il est principalement question d'échecs, jeu auquel je n'ai jamais rien compris (bon OK, je n'ai pas beaucoup cherché) et qui me laisse totalement indifférente.

Zweig parvient, par ce biais, à faire passer l'état d'esprit dans lequel il se trouvait, peu avant son suicide.

 

Un récit aussi passionnant que terrifiant, qui pousse à la réflexion et montre le talent d'un auteur génial!

 


merci qui?? une p'tite anecdote??

 

(lu sur liseuse Bookeen)

 

 

                                               chez Martine

 

                                          

                                      catégorie sport/loisir

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

- lasardine -
 


Commentaires

 
 
 
 

Ajouter un commentaire

Pseudo : Réserve ton pseudo ici
Email :
Site :
Commentaire :

Smileys

 
 
 
Rappel article