posté le 26-01-2018 à 07:21:50

Quand la nuit devient jour - Sophie Jomain -

 

                                        - Sophie Jomain -

 

 

 

 

- pourquoi?:

 

Parce qu'il était quand même grand temps que je découvre Sophie Jomain autrement que par ses romans de style fantastique que je n'affectionne pas particulièrement (le fantastique, pas Sophie Jomain!)

 

 

- le pitch de moi personnellement:

(présentation de l'éditeur)

 

On m’a demandé un jour de définir ma douleur. Je sais dire ce que je ressens lorsque je m’enfonce une épine dans le pied, décrire l’échauffement d’une brûlure, parler des nœuds dans mon estomac quand j’ai trop mangé, de l’élancement lancinant d’une carie, mais je suis incapable d’expliquer ce qui me ronge de l’intérieur et qui me fait mal au-delà de toute souffrance que je connais déjà.
La dépression.
Ma faiblesse.
Le combat que je mène contre moi-même est sans fin, et personne n’est en mesure de m’aider. Dieu, la science, la médecine, même l’amour des miens a échoué. Ils m’ont perdue. Sans doute depuis le début.
J’ai vingt-neuf ans, je m’appelle Camille, je suis franco-belge, et je vais mourir dans trois mois.
Le 6 avril 2016.
Par euthanasie volontaire assistée.

 


- bien? pas bien? l'avis de moi en personne:

 

Camille est franco-belge, et à tout juste 30 ans, elle a décidé de mourir.

La justice belge l'autorisant, elle désire être euthanasiée, et le corps médical a jugé sa demande recevable.

Camille souffre d'une dépression jugée incurable, depuis des années, et ne veux pas continuer à vivre ainsi.

Les médecins ont accepté sa décision et vont tout faire pour l'accompagner et l'aider à mener son projet à bien, dans les meilleures conditions.

Ses parents eux, ne comprennent pas et acceptent encore moins le projet que leur fille s'aprête à mener à bien.

 

A la première personne, l'auteur nous plonge dans la vie de Camille, ses épreuves, ses douleurs, ses réflexions, puis son parcours une fois sa décision prise.

Dire que j'ai un avis fixe sur l'euthanasie m'était jusque là impossible, ce roman est venu confirmer que les questions et réflexions sont là, mais un avis tranché, non.

 

Le sujet est difficile, troublant et délicat, et ce récit tout en sensibilité ne juge pas.

Les souffrances de Camille sont réelles, sa détresse est profonde, palpable...

Mais comment, comment se convaincre qu'il n'y a vraiment plus rien à faire, qu'aucun espoir n'est permis, que la mort est la seule "solution", soulagement ultime? Comment?

Tout le parcours de Camille est retracé, de sa petite enfance, aux entrevues avec les médecins, les ecueils, mais aussi la réaction de ses proches, et notamment ses parents. Et on comprend. On comprend tout! Camille, et ses parents.

 

Le parcours est long, elle a le temps de bien peser le pour et le contre, et nous d'assister au cheminement, en pesant aussi le pour et le contre.

Mon empathie m'a fait me mettre à la place de chacun, me bouleversant chaque fois un peu plus et soulevant chaque fois de nouvelles questions.

 

Sophie Jomain réussit, à travers ce court roman, à aborder le sujet encore (trop?) tabou de l'euthanasie volontaire assistée, comme celui, tout aussi délicat, de la dépression. Elle le fait avec justesse, sans complaisance et sans jamais tomber dans le pathos.

J'en suis ressortie bouleversée, pleine de questions, il a raisonné un moment en moi.

Une première rencontre percutante avec l'auteur! 

 

 

- merci qui?? une p'tite anecdote?:

     

  catégorie Passage du temps 

                                

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                                               

 

 

 

 - lasardine -
 


Commentaires

 

la-ronde-des-post-it (lasardine)  le 31-01-2018 à 00:58:37  #   (site)

Aller sors le May! Et reviens me dire

MyaRosa  le 30-01-2018 à 19:33:48  #   (site)

C'est un roman que je veux absolument lire. Il est dans ma PAL alors je n'ai plus d'excuse !

la-ronde-des-post-it (lasardine)  le 30-01-2018 à 17:00:25  #   (site)

Je comprends ce qui a pu te faire tiquer. Moi aussi j'ai du mal avec le "je" habituellement, mais là ça ne m'a pas tant gênée que d'autres fois (pas chez elle puisque c'était le premier, je n'ai donc pas de possibilité de comparer)

Karine:)  le 30-01-2018 à 01:21:10  #   (site)

J'avais été pour ma part un peu déçue. Oui, ça questionne, je suis tout à fait d'accord. J'ai eu beaucoup de peine pour les parents de Camille. J'ai souvent du mal avec les personnages au "je" de Sophie Jomain (ils m'énervent... ils sont hyper exigeants envers les autres). Et certains événements m'ont mise profondément mal à l'aise... bref, je pense que ce roman et moi, c'était un mauvais match.

 
 
 

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