La ronde des notes Post-it®

Mon nom est Enoha et si j'écris aujourd'hui c'est pour acompagner Nani, ma petite-fille, car elle va bientôt partir. Pour elle je suis Ipa. C'est comme ça qu'on dit grand-père sur notre île. Elle a huit ans. (page 13)

L'eau monte, elle ne cesse de monter, et les adultes sont inquiets. Il va falloir partir, l'île va être engloutie.

Pour Nani et ses parents, c'est l'heure du départ. Salvateur, mais douloureux.

Ipa est vieux, et ses jambes ne le portent plus depuis longtemps. Alors il ne partira pas. Il va rester là, avec Moo. Sur leur île qui va disparaître.

Ici l'exode n'a pas pour cause la guerre, mais les conditions climatiques, la catastrophe naturelle. Pour autant, la problématique reste la même. La population doit s'en aller, avec presque rien, tout juste quelques vêtements, laisser derrière elle ses racines, et les gens aimés.

Nani elle, part avec une pierre de l'île, la première de sa future maison, et un paquets de lettres écrites par Ipa, son grand-père.

Un cadeau précieux qui lui montrera la voie, en lui rappelant d'où elle vient. Des lettres qui vont la soutenir dans son voyage et pour son futur. Car il y a un futur! Inconnu, incertain, effrayant aussi, mais futur!

Kochka écrit avec une très grande sensibilité sur ce thème universel et tellement d'actualité, et son histoire fait forcément écho.

Quelle que soit la raison de l'exil, les difficultés rencontrées sont les mêmes, voilà de quoi ouvrir une belle et nécessaire réflexion.

Touchée, émue, je ressors de cette histoire un peu chamboulée tant l'écriture est belle et poétique, la forme bienvenue, et la relation entre ce grand-père et sa petite fille si beau, et si fort!

Une vraie pépite pour la jeunesse (mais pas que!), à partager, sans hésiter!

- merci qui?? une p'tite anecdote??