- David Prudhomme -
- pourquoi??
Pour le préambule!
- le pitch de moi personnellement:
(préambule)
Je ne suis pas grec, encore moins musicien,
il y a quelque temps déjà que je n'ai pas fumé.
Mais depuis que j'ai découvert cette musique nommé Rébétiko,
son univers et l'esprit libertaire qui l'irriguent m'ont happé.
D'abord je fus intrigué par le milieu où le Rébétiko s'est développé,
dans les quartiers mal famés, les prisons, les fumeries de haschich
des ports du Pirée, de Thessalonique, d'Athènes.
Puis je fus conquis par les personnalités des musiciens,
les rébètes, des marginaux, frères d'infortune et d'exil.
Déracinnés de Turquie et des îles grecques survivant dans les bidonvilles
aux portes des grandes cités.
Né dans la Grèce des années 20,
le Rébétiko est comparable dans ses thèmes au tango, au fado.
On le nomme parfois le blues grec.
On le danse de manière hypnotique, yeux fermés.
Le danseur se lève, comme appelé, il tourne lentement sur lui-même,
suivant chaque inflexion de la mélodie.
On entend dans cette musique un lien puissant entre l'Orient et l'Occident.
On y entend la douleur de l'exil, le romantisme des ports, l'errance de noctambules,
leurs amours miséreuses. L'échec et l'humour.
A l'aube de cette musique, le public et les musiciens étaient frères...
Cette rugosité chantée entre parias, au coeur des bas-fonds, dérangeait...
Va comprendre...
En 1936, un dictateur nationaliste, Métaxas,
prit le pouvoir à Athènes et décida que ces marginaux chantants
devaient être mâtés...
David Prudhomme
- bien? pas bien? l'avis de moi en personne:
Autant le dire tout de suite, j'ai failli interrompre ma lecture définitivement, je n'ai pas du tout accroché au dessin. Je ne saurais dire pourquoi exactement, il m'a déplu tout simplement... Mais j'ai tout de même continué, comme guidée par une petite voix qui me disait que même avec un graphisme pas à mon goût, cette BD valait le détour.
J'ai bien fait, car si je suis restée sur ma position concernant le graphisme, Rébétiko est quasiment un coup de coeur pour moi!
La première chose qui m'a séduite, c'est la passion que l'auteur a mis dans ses pages! On sent quelque chose de profond, presque vicéral qui émane de cet album. Ce quelque chose m'a prise, embarquée, pour ne plus me lacher avant la dernière page, et même après.
Cette histoire est forte, dure, violente! Elle rend hommage à une époque, une musique, une vie, à des hommes.
Ces hommes sont des rébètes. Des marginaux qui vivent aux portes des bidonvilles des îles grecques. Pauvres, déracinés, ils dédaignent le travail. Leur mentalité et leur mode de vie leur sont propres, ils ont un langage à eux, vulgaire, sont forts en gueule, bagarreurs, boient et fument le haschich des nuits entières. Ce sont aussi et surtout des musiciens. Leur musique, une passion salvatrice dans laquelle ils mettent leurs douleurs, leurs rages, leurs rêves, leurs tripes...
Une musique hypnotisante que l'on croit entendre à chaque page et qui emplit cet album avec une force extraordinaire.
David Prudhomme nous offre un voyage au coeur de cette musique, cette histoire, cette danse, et déverse un flot d'émotions qui ne peut laisser de marbre... Cet album est juste magistral!
- merci qui?? une p'tite anecdote?:
(13)
- lasardine -
Commentaires
Sophie Hérisson le 22-05-2014 à 12:20:57 # (site)
l'illustration ne me tente pas le moins du monde !
Noukette le 22-05-2014 à 09:17:50 # (site)
Dommage pour le dessin mais puisque c'est un coup de coeur, je note, ça pourrait bien faire tilt pour moi aussi !