- Florence Dupré La Tour -
- pourquoi?:
J'ai noté ce titre, il me semble, lors d'un des derniers RDV BD de la semaine...
- le pitch de moi personnellement:
(présentation de l'éditeur)
ENFANT:
Etre humain dans sa période située entre la naissance et la puberté.
ANIMAL:
Etre vivant organisé, sensible et capable de mouvement.
CUAUTE:
Plaisir que l'on éprouve à voir un être vivant souffrir ou à lui infliger cette souffrance.
Une histoire vraie.
- bien? pas bien? l'avis de moi en personne:
Florence est sur un lit d'hôpital, dont elle n'a pas vraiment envie de sortir, au téléphone avec sa mère qui lui rappelle les nombreux animaux de compagnie que ses soeurs et elle ont eus quand elles étaient enfants. Des animaux qui leur ont appris le spectacle de la vie...
Enfant, Florence a reçu en cadeau un cochon d'Inde qu'elle appelera Noisette (et par la suite, tous ses animaux de compagnie seront baptisés ainsi).
Malheureusement, le pauvre Noisette ne vivra pas bien vieux, seulement jusqu'à ce que Florence ait l'idée de le poser sur une branche d'arbre haute afin qu'il lui saute dans les bras. Le pauvre petit animal terrifié s'écrasera par terre et ne survivra pas.
Florence s'en veut, évidemment... mais se demande aussi si elle n'a pas fait exprès, finalement...
Un autre animal va faire son apparition dans sa vie, puis un autre, et encore un autre...
D'abord complètement destabilisée par cet album, le dessin de dégradé de gris, le récit, ou plutôt les récits, puisqu'il s'agit d'une suite de tranches de vie de l'enfance de l'auteur, j'ai finalement complètement adhéré au truc!
Truc... j'emploie délibérément ce mot pour décrire cet album de prime abord complètement barré, et puis finalement pas tant que ça, mais ça reste un OVNI, je crois...
Cruelle, le titre est bien choisi, car c'est de ça dont il s'agit tout au long de l'album.
La cruauté enfantine de Forence Dupré La Tour, qui a le pouvoir de nous ramener à la nôtre, aux nôtres.
La cruauté, mais plein d'autres choses aussi, l'enfance, les souvenirs, le déracinement, les repères ou leur absence, les relations dans une fratrie, le rôle des adultes, leurs mots et leurs gestes qui restent, longtemps...
Beaucoup de thèmes abordés entre les lignes de cette histoire de petite fille tortureuse d'animaux.
L'humour est féroce, le dessin affirmé, les thèmes fins malgré les apparences.
Florence Dupré La Tour que l'on sent torturée livre quelque chose de trash, mais percutant et très intéressant, qui ne peut en tout cas laisser indifférent.
- merci qui?? une p'tite anecdote?:
aujourd'hui chez Mo
- lasardine -
Commentaires
L'humour féroce ça me parle. Vendu !
Lorsque j'ai vu la couverture sur FB, j'ai voulu savoir ce que renfermait cette BD... et ne suis pas sûre de vouloir la lire.
Au vu des dessins, j'ai l'impression que cette cruauté enfantine est en fait un mimétisme hérité de l'adulte et banalisé par la consommation de viande (là, c'est mon végétarisme horrifié qui parle!)
Je suis incapable de dire si cet album me tente ou pas finalement.
Voilà un album qui semble pas banal
Ouh, je ne vais pas tergiverser ! Ce que tu partages-là me plaît bien. Je note !