- Comtesse de Ségur -

- pourquoi??

Parce que les livres de la Comtesse de Ségur, c'est toute mon enfance, alors quand la miss Pimprenelle propose de découvrir (REdécouvrir dans mon cas) cet auteur de notre jeunesse, je réponds présente, et plutôt deux fois qu'une!!!

Ma dernière lecture en date de notre chère Comtesse était Les petites filles modèles, lecture qui remontre à presque un an...

- le pitch de moi personnellement:

- bien? pas bien? l'avis de moi en personne: 

Quel plaisir de replonger dans cette histoire après tant d'années!!

La première fois que j'ai lu ce livre je devais avoir une dizaine d'années et je l'ai ensuite régulièrement relu, même si la dernière fois remonte à bien longtemps maintenant!!

Pour autant, ce fut un véritable plaisir, car même si je connaissais l'histoire et que je m'en souvenais très bien, c'est avec un oeil différent que j'ai finalement vraiment redécouvert ce livre!

On retrouve dans ce livre les thèmes chers à la Comtesse, à commencer par l'enfance maltraitée... Un thème autobiographique puisque La Comtesse de Ségur, Sophie Rostopchine, née Sofia Fiodorovna Rostopchina a en effet été maltraitée par sa propre mère dans l'enfance...

C'est un thème que l'on retrouve donc fréquemment dans son oeuvre, l'exemple le plus connu étant Les malheurs de Sophie, directement inspiré de sa propre histoire (le personnage de Juliette dans Un bon petit diable, aveugle, est égalemment inspiré de la vie de la Comtesse puisque qu'elle avait un fils qui souffrait de cécité)...

L'éducation ensuite, thème qui lui est égalemment cher!

Ici dans Un bon petit diable, elle montre qu'une éducation trop dure, trop sévère et bien souvent ponctuée d'injustices ne sert à rien si ce n'est à rendre l'enfant vengeur et sournois...

C'est bien à cause de la vieille Mac'Miche que Charlot se comporte de telle façon!!

Et à l'opposé, il y a Juliette, qui, à force de douceur, d'écoute et de patience, parvient à en faire un enfant doux, droit et charitable malgré un caractère enflammé...

Au contact du mauvais, l'enfant devient mauvais! Au contact du bon, l'enfant devient bon! C'est comme ça que ça marche chez la Comtesse de Ségur...

En réalité, qu'en est-il?? On est peut être pas si loin de la vérité, si?

Les mauvais traitements ne mènent nulle part! Mais si on pouvait élever les enfants à coup de "sois bon", "sois charitable", "pardonne" etc... ça se saurait!!! De nos jours en tout cas, cela ne paraît pas si évident! Et pourtant...

Tous les livres de la Comtesse contiennent la même morale, certes désuète mais très intéressante!!

Car au delà d'histoires d'enfants et pour enfants, ce sont de véritables leçons de pédagogie qui sont distillées, alors évidemment à adapter, parce que tout ça, c'était "en mile huit cent et quelques..." comme dirait ma p'tite sardine, mais finalement, tout n'est certainement pas bon à jeter dans tout ça!!! 

Pour en revenir à Un bon petit diable plus précisément, et à cette relecture pour moi, j'avoue y avoir malgré tout découvert, vraiment, certaines choses à côté desquelles j'étais passée, à commencer par l'importance que les fées tiennent dans cette histoire!!!

Je me souvenais très bien de leur présence, mais pas à ce point finalement! C'est drôle comme enfant, on s'attache directement au principal, à savoir l'histoire en elle même, celle des personnages, et comment on peut mettre de côté des points, même si pas réellement nécessaires, vraiment, à la compréhension de l'histoire, ô combien importants!

Suis je la seule à avoir "zapper" ce point de l'histoire lors de ma lecture d'enfant??

Si le personnage de Charles est ici le plus important, les autres n'ont pas été sans m'interpeler, une fois de plus bien différement que lors de mes premières lectures!!

La bonne juliette m'a fait pensé à Marie de La petite maison dans la prairie (ben quoi!! Marie Ingalls est née en 1865, la même année que la sortie de ce livre!!!)...

La vieille Mac'Miche, avare comme pas deux n'a pas été sans me rappeler l'oncle Picsou évidemment, et donc plus sérieusement le vieux Scrooge de Dickens et  de fait, Harpagon, l'avare de Molière!

Dickens est d'ailleurs présent dans l'histoire du bon petit diable, puisque Mac'Miche demande à Charles de lui faire la lecture de Nicholas Nickleby (d'ailleurs peut être le prénom du personnage de Charles lui même vient il de Dickens??)

Et puis bien sûr, tout est bien qui finit bien, puisque les gentils le deviennent vraiment et l'emportent, les méchants sont bien punis de leur méchanceté et tout le monde au final vit heureux, sans envie, sans rancune, dans la plus grande simplicité et charité chrétienne...

Désuet, certes, mais non moins délicieux, délicieusement simple, délicieusement gentillet, délicieusement instructif, un peu quand même, mais aussi et surtout délicieusement régressif!!!!!!!!!

- merci qui?? une p'tite anecdote??

Un très grand merci à Pimprenelle pour ce RDV au parfum d'enfance, et je m'empresse d'aller lire les autres billets que j'espère (mais que je devine!) tout aussi enthousiastes!!!

C'est par ICI!!!